La prévention du FCoV chez le chaton est connue sous le nom de technique de « sevrage précoce et isolement » car il s’agit précisément des actions à entreprendre. Les chatons sont protégés contre l’infection grâce aux anticorps qu’ils reçoivent du lait maternel, mais lorsque ce nombre d’anticorps diminue, les chatons sont potentiellement menacés par l’infection par le FCoV et les risques qui lui sont inhérents. Le sevrage précoce et l’isolement ont permis aux éleveurs de continuer à faire naître des chatons de femelles qui sont activement infectées par le FCoV et excrètent le virus.
The steps for early weaning and isolating kittens are as follows: 1. Préparer la pièce
pour le chaton N’oubliez pas que les mères doivent être au calme pour mettre bas et élever leurs chatons : laissez la chatte gestante s’habituer à la pièce qui lui est réservée : nourrissez-la, câlinez-la dans cette pièce. Parce que nous sommes humains, nous avons tendance à vouloir que la chatte mette bas dans un panier propre ou sur une couverture fraîchement nettoyée, mais si nous aimons l’odeur du savon, il n’en va pas de même pour le chat ! Lorsque vous avez nettoyé les couvertures du panier de la mère, mettez-les dans votre lit pour les imprégner de votre odeur, frottez-les sur la bouche et le menton de la mère pour qu'ils portent son odeur. Utilisez un diffuseur Feliway (d’hormone faciale féline). Évidemment, il est important d’essayer d’éviter toute contamination virale, il faut donc interdire aux autres chats de venir s’installer dans le panier propre. Il est essentiel que la mère se sente le plus en sécurité possible dans la pièce afin de réduire les risques de rejet ou de cannibalisme envers ses chatons. Cela réduit également son niveau de stress, et donc les risques de faire une PIF.
2. Pratique des soins en isolement
pour éviter de transmettre le FCoV aux chatons La pratique des "soins en isolement" est bien connue des infirmiers, des docteurs et des vétérinaires et d’autres professionnels de la santé humaine ou animale dont le travail implique de limiter la circulation d’agents pathogènes invisibles. La première règle est de s’occuper en priorité de la zone la moins infectée de la maison ou de la chatterie (en l’occurrence, notre pièce pour chatons) puis d’avancer graduellement vers les zones les plus infectées (qui peuvent être nos chats porteurs du FCoV, ou, en dernier lieu, un chat malade de la PIF). Il peut être envisagé d’établir un programme routinier de soins que vous appliquerez au nettoyage du bac à litière, à la préparation de la nourriture, au toilettage, ou tout simplement lorsque vous câlinez vos chats, en commençant toujours par la pièce la moins infectée. Sachant que le FCoV est très contagieux, et évidemment invisible, nous pouvons en transporter par inadvertance sur nos mains, nos chaussures ou nos vêtements dans la chatterie. Il est donc conseillé de se laver les mains voire de les désinfecter avant chaque visite dans la pièce des chatons. Les personnes qui possèdent beaucoup de chats pourront même prévoir d’avoir en permanence dans la pièce des chatons une paire de chaussures ou de chaussons et une blouse qu'elles enfileront avant de manipuler les chatons. Les grands refuges pour chats devraient installer des bains de pieds désinfectants sur le passage entre chaque zone principale de leur établissement. Les chatons doivent avoir des écuelles, des bacs à litière et des ramasse-crottes qui leur sont réservés et qui doivent être nettoyés quotidiennement et désinfectés une ou deux fois par semaine. Sally Matthews, du Glasgow Cats Protection Shelter (Refuge de Protection des Chats de Glasgow), a eu la merveilleuse idée d’attribuer des couleurs distinctes aux paniers, écuelles, bacs à litière et ramasse-crottes de chaque zone de la chatterie, ce qui permet de voir immédiatement si quelque chose n'est pas à sa place. Par conséquent, si le bas à litière d’un chaton a été mis par inadvertance une zone réservée à un chat adulte, il est instantanément repéré, retiré et désinfecté avant d’être replacé dans la zone occupée par le chaton.
3. Sevrage précoce
et isolement des chatons pour empêcher leur infection par
le FCoV Connaître le niveau d’anticorps de la mère à
ce stade est très utile pour plusieurs raisons : * Il existe plusieurs tests d’anticorps au FCoV, de qualité très variable, sur le marché. Les affirmations de ce site au sujet des tests anticorps se rapportent UNIQUEMENT au test d’anticorps par immunofluorescence utilisé dans Companion Diagnostics, École Vétérinaire de l’Université de Glasgow dans la mesure où c’est ce test qui a été utilisé au cours de mes recherches. Companion Diagnostics reçoit des échantillons de sang pour détection d’anticorps au FCoV qui proviennent du monde entier, il n’ont pas le temps de se détériorer pendant l’envoi – il suffit de demander à votre vétérinaire d'envoyer le prélèvement sanguin de votre chat à Companion Diagnostics, University of Glasgow Veterinary School, Bearsden Road, Glasgow, G61 1QH, ROYAUME-UNI si vous souhaitez que votre chat soit contrôlé par notre test. De nombreux éleveurs ne souhaitent pas faire subir de test d’anticorps au FCoV à une chatte gestante parce que cela peut la stresser. Certains d’entre eux préfèrent faire le test avant la saillie, ce qui est la meilleure solution, bien qu’une reproductrice non infectée puisse l’être lors de l’accouplement, ce qui fait que son état peut avoir changé au moment où elle mettra bas. Ce n’est pas une bonne idée de la stresser juste après la mise bas, il vaut mieux attendre alors 2 semaines après la naissance des chatons pour faire le test.
4. Faites contrôler
vos chatons pour vous assurer qu’ils sont bien protégés
contre une infection au FCoV. Les chatons qui ont un taux d’anticorps zéro selon les paramètres du test par immunofluorescence de l’Université de Glasgow peuvent être réintroduits à domicile. Ceux qui ont un titre d’anticorps supérieur à zéro devront rester en quarantaine et soumis à un nouveau test dans un délai d’un mois. Il arrive que des chatons issus de la même portée aient des titres d’anticorps différents, auquel cas il faudra les séparer en fonction des taux d’anticorps. Il existe deux explications à ce phénomène : la première réside dans le fait que le chaton peut avoir gardé des traces d’anticorps absorbés dans le lait maternel (nommés anticorps maternels) qui auront en général disparu lors du nouveau test le mois suivant. La deuxième explication est que la procédure de sevrage précoce et d’isolement peut avoir été interrompue à un moment donné, provoquant une infection, et dans ce cas il est possible que le deuxième test révèle un taux supérieur au premier. Bien que la plupart des chatons infectés éliminent l’infection, il existe un danger réel qu’ils contracteront une PIF ou qu’ils transmettront l’infection à d’autres chats dans un nouveau foyer. Des cas de poursuites judiciaires à l’encontre d’éleveurs ayant vendu des chatons infectés par le FCoV ont d’ores et déjà abouti, en application des Sale of Goods Act et Prevention of Cruelty to Animals Act (lois britanniques sur la vente de biens et sur la cruauté envers les animaux). De tels éleveurs s’exposent donc à des poursuites. Si vous avez gardé un chaton infecté en quarantaine et que malgré tout son taux d’anticorps n’a pas baissé et que vous ne pouvez vraiment plus le garder, il faudra le/la confier à un foyer où IL N’Y A PAS D’AUTRES CHATS (bien qu’il ne soit pas contre-indiqué de mettre ensemble deux chats séropositifs). Le nouveau propriétaire du chat devra être informé du fait que ce chat risque d’excréter le FCoV et donc de contaminer d’autres chats, et qu’il a une chance sur dix de contracter une PIF, que le stress d’adaptation à un nouveau foyer pourrait d’ailleurs précipiter. Il faut encourager le nouveau propriétaire à éviter au maximum tout stress au chat (voir aussi la section Prévention de la PIF). Par exemple, il vaut mieux renoncer à la stérilisation jusqu’à ce que le taux d’anticorps ait considérablement baissé ; il vaut mieux aussi, en cas d’absence des propriétaires, faire nourrir le chat à la maison plutôt que de le mettre dans une chatterie et ne pas le soumettre à de multiples vaccins d’un seul coup. Il reste à faire des recherches quant à l’efficacité du Feliway sur la prévention de la PIF chez ces chatons mais son utilisation ne peut en aucun cas leur nuire..
Tous mes remerciements à Christine Laigo, Muriel Brochet, Patricia Mathieu et Alexandra Girard qui ont traduit le site du Dr. Addie en français.
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